Intolérances alimentaires : comment gérer Pour manger fait maison tous les jours

Changer de perspective (Manger bien et fait maison tous les jours avec un minimum de contraintes n°1)

Le premier pas véritablement clé pour moi pour manger bien et fait maison tous les jours avec un minimum de contraintes a été de changer de perspective.

C’est à partir de là que les autres “clés” sont apparues, ou, pour celles dont j’avais déjà conscience, se sont mises en place durablement.

Ce changement est le suivant :

Ce qui m’importe n’est plus de faire la cuisine mais de proposer à manger.

Il y a 18 mois encore, j’avais dans l’idée que manger bien au quotidien signifiait prévoir un gratin de pâtes pour midi, des pommes au four pour le goûter, un flan de légumes et une salade pour le diner et du granola pour le lendemain matin, par exemple.

Un programme bien lourd à tenir compte-tenu du temps limité dont je dispose chaque jour pour cuisiner.

Un programme déprimant, de plus : c’est une chose de savoir qu’on va aller en cuisine à 18h pour mettre de l’eau à bouillir, préparer un chou-fleur puis le faire cuire ; c’en est une toute autre de se dire “je dois faire un flan ou un gratin de chou-fleur”.

Dans le premier cas, on prépare à manger. C’est normal, simple, obligatoire, on n’a qu’à mettre en application la “leçon du radis”. Point.

Dans le second, on fait la cuisine. On veut faire du bon. D’où stress, parce que si ça se trouve ça sera raté. Et moche, en plus. On aura des “uhhhhh, c’est quoi ce truc bizarre?” et des “la prochaine fois, tu voudras bien me faire un truc que j’aime?” Cool. Revigorant. De plus, on doit réfléchir aux ingrédients à assembler, et du coup on n’est pas disponible pour l’enfant/le conjoint qu’on n’a pourtant pas vu de la journée. Et puis une fois sur deux on se plante dans la gestion du temps et le gratin n’est toujours pas cuit à pas d’heure et les “J’ai faim, moi! Quand est-ce qu’on mange?” remplacent les “Qu’est-ce qu’on mange” qu’on avait voulu éviter. Et même si tout est bon, beau, prêt à temps, la vaisselle ne sera pas négligeable une fois le repas fini.

Or, absolument rien n’oblige à faire la cuisine au quotidien! Il suffit de pouvoir manger!

Les médias (et un grand nombre de blogs culinaires, soyons honnêtes) nous font croire le contraire : brioche maison et jus de fruit frais au petit-déj, entrée plat dessert à midi, super tarte complexe au diner avec sa petite salade de mesclun arrosée de vinaigre hors de prix -et introuvable, en vrai- au yuzu, le tout intégrant 5 fruits et légumes, des macarons fait maison et le sourire de la cuisinière.

Mais bien sûr…

Chez moi, peu à peu, le flan de chou-fleur est devenu chou-fleur, le gratin de pâtes est devenu pâtes, les pommes au four sont devenues pommes à croquer etc.

Sauf si j’ai ENVIE de cuisiner. (ou si Mr Makanai cuisine parce qu’il en a envie)

Cela n’exclut en rien le plaisir, parce que j’ai des astuces… (mais ça, c’est pour un autre billet 😉 !)

Ce changement de perspective, de façon de concevoir mes “obligations” en cuisine (parce qu’il y a de cela, du devoir, de la responsabilité, que je m’impose moi-même et que la société montre aussi du doigt), a profondément modifié nos repas, mon organisation, allégé mon stress, libéré de mon temps. Remis les choses à leur place, en fait.

La cuisine est redevenue un plaisir, quand j’ai envie d’en faire.

Et je crois que nous, famille, n’y avons gagné que du bon.

N.B. : ce billet fait partie de la série “Manger bien et fait maison tous les jours avec un minimum de contraintes

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50 commentaires

  1. Hummmmm…
    J’avoue que tu m’intrigues et que tu me forces à repenser ma propre situation.
    J’attends la suite !!!

  2. ça colle aussi à ma façon de penser .. faut se détendre de la cuisine et l’alimentation en générale – Bien manger ne veut pas dire ,passer sa vie en cuisine … il est de moins en moins rare de bruncher, luncher.. bref de manger avec les doigts ou pas, sans prise de tête, dans tout les cas – ( du bon pain, des protéines de qualités quelques agréments… et Zou ! ) – Bon week -end – je sais pas encore si je vais avoir envie … à suivre

  3. Effectivement pas facile de se détacher de ce que la société attend de nous, le côté “famille Ricoré”.
    Je répète régulièrement à Doudou que, tant pis si le sol n’est pas très propre (c’est sa partie normalement mais quand il rentre tard je préfère qu’on passe du temps ensemble), j’assume de ne jamais repasser mes habits (je les étends soigneusement pour éviter les faux plis), et je cuisine au pifomètre (et quand c’est raté je compense par de la bonne humeur et une crème façon Danette en dessert, les invités reviennent malgré tout). Alors oui : on n’est pas “la famille de la pub” et c’est tant mieux pour nous ! Et tant pis si ma mère est incapable de comprendre ça…

    1. Oui, la famille Ricoré!!! Très bien vu!
      Tu imagines ici l’état du sol avec 3 enfants, 2 chiens, un jardin, des chemins dont certains sont en terre… On a appris à être moins regardants, aussi…
      J’assume aussi de ne repasser que très peu, et seulement si j’ai envie… Pas à 100% parce que parfois, quand je fais attention à ce que porte une de mes filles le matin, je sens un micro pincement si c’est visiblement froissé. Mais je me dis alors aussitôt que ce n’est pas parce que c’est froissé que ça me dérange, mais parce que quelqu’un pourrait penser en voyant cela que je ne suis pas “une bonne mère”. Or il n’existe pas de figure de “la bonne mère” absolue, identique pour nous toutes, c’est un mythe monstrueux en fait… J’adore l’idée de Brazelton de la good enough mother, la mère suffisamment bonne. Et ce suffisant DOIT être subjectif, n’être apprécié qu’au regard de qui l’on est et de qui l’enfant considéré est. Alors le regard des autres sur ce point? Pffff, aucune espèce d’importance.
      Et oui, aucune importance que ta mère ne comprenne pas ta façon de faire, elle n’a pas à vivre ta vie! Seul le fait que TU sois en harmonie profonde avec TA vie compte!
      Une grosse bise!

      1. J’adore cette réponse parce que j’ai souvent ressenti ça aussi. Moi j’ai élevé 4 enfants, et le coup du vêtement froissé , j’ai pensé exactement la même chose. Il faut vraiment se déculpabiliser. On se pourrit la vie (et aussi celle des autres souvent) en voulant absolument être parfaite. On finit par en faire des dépressions, attention à ça ! Vos enfants vous veulent joyeuse et pas grognon à cause de la montagne de repassage. les pubs nous montrent un monde idéal où tout le monde est beau, gentil, en bonne santé, de bonne humeur, jeune et beau (et sans problème d’argent non plus) soit un monde qui n’existe pas dans la réalité. Attention de ne pas se faire avoir ! Même les recommandations nutritionnelles du type 5 fruits et légumes par jour , 3 produits laitiers, etc… sont complètement irréalisables dans une vie normale !!!
        n’oublions pas que ces recommandations sont édictées par l’industrie alimentaire, oui, oui, ne rêvez pas. Faites comme vous le sentez ! Ayez du bon sens sans céder aux diktats des modes, car il y a des modes aussi dans ce domaine de la nutrition ou de la façon d’élever ses enfants. Je me suis souvent posé des questions existentielles: est ce que je ne fais pas assez ceci, ou trop cela. Maintenant quand je vois mes enfants devenus adultes, je me dis que je n’ai pas si mal réussi…

        1. Oui, comme nous le sentons, et loin des diktats…
          Merci pour ton témoignage ici, Marie-Claire.
          J’espère pouvoir me dire aussi dans quelques années ne pas avoir si mal réussi pour mes enfants, et pourquoi pas?!

  4. Effectivement, on ne peut pas cuisiner comme un chef chaque jours, surtout si on travail. L’important c’est de manger de bons produits et équlibré…

    Bises,

    Rosa

    1. Oui, de bons produits, ça c’est incontournable.
      Equilibré sur 2-3 jours, aussi. Pas toujours à chaque repas, en fait…
      Bises à toi aussi Rosa!

  5. J’ai hâte de lire tes futurs billets! Je suis encore comme toi, il y a 18 mois mais j’ai le temps pour moi, celui de la femme au foyer, et l’envie… Et bien sur, je n’ai pas de scrupules à proposer pâtes natures et légumes vapeurs qui réjouissent bien souvent autant qu’un plat préparé d’autant plus que les astuces pour customiser ces basiques sont souvent rapides à préparer! Aussi, je cuisine très souvent pour le goûter et le petit déjeuner par plaisir!

    1. Oui, avoir le temps change beaucoup de choses à la perspective que l’on adopte. J’ai commencé à cuisiner quand j’étais étudiante, ai beaucoup développé cela pendant que mes premières années de thèse, un peu arrêté ensuite (j’ai soutenu ma thèse quelques mois avant la naissance de mon aînée, j’ai été nommé à mon poste le mois qui a suivi sa naissance, on a déménagé quelques mois plus tard, moins de 2 ans plus tard ma 2e est née, pffff, pas trop le temps…), bien repris pendant mon long congé de maternité avant et après la naissance de ma 3e, poursuivi ensuite, et puis calé, trop en cours ces dernières années, et les intolérances à gérer par dessus le marché…
      Chacun son cheminement, c’est bon de savoir que rien n’est obligatoire, ni figé, qu’on fait ce dont on a ENVIE… Et c’est super que tu conjugues envie et temps! Continue! Une grosse bise Céline!

  6. J’ai pris le chemin inverse je crois bien : j’ai commencé par préparer à manger, puis je me suis mise en cuisine. A dire vrai, la tendance s’équilibre, je ne “cuisine” pas à tous les repas, tous les jours, mais souvent il y a un ou deux trucs “cuisinés” par jour. Et parfois, il y a 4 ou 5 trucs cuisinés sur une journée, puis simplement à manger pendant 1 jours ou 2, mais l’envie revient toujours. Ca s’appelle, la passion ou bien ? Bon week-end !
    De fait la pomme à croquer est indispensable, notammelt pour le “bol alimentaire”, on mange des fruits crus non apprêtés à tous les repas (sauf monsieur, si c’est pas préparé au minimum en salade de fruits, à part la mangue ou les cerises, voire les fraises, il n’en mange pas..)

    1. De la passion, oui, Tiuscha!
      Mais il faut aussi le temps de s’y consacrer, et je ne l’ai plus.
      Tu sais que certains nutritionnistes sont très opposés à la consommation de fruits crus après les repas? Ils les recommandent en entrée ou à plusieurs heures d’intervalle.

  7. C’est pile le point qu’il fallait pour moi: juste ce changement de perspective là où ça fait mal… mais tu as tellement raison! J’attends la suite avec impatience!

  8. En lisant ton billet, je me pose sérieusement des questions :
    – pourquoi me parait-il impossible de ne pas cuisiner moi-même tout ce que je mange ?
    – pourquoi, malgré le temps qui manque, les retours tardifs à la maison, je n’arrive pas à seulement envisager ce que que tu proposes ?
    – pourquoi ai-je l’impression que je perdrais un peu de “valeur” si je ne faisais pas tout ce que je fais ?
    Je vais lire tes billets avec la plus grande attention pour essayer d’y trouver des réponses à mes questions et peut-être aussi une issue à ces contraintes que je m’inflige.
    Merci de partager avec nous le fruit de ton parcours.

    1. J’espère que la suite de cette “série” t’apportera quelques réponses. Et de la liberté!

  9. Le sujet est interessant.
    Je te raconte une experience trans-culturelle. Les repas asiatiques, par exemple ont un coté pratique pour cela. Il existe des accompagnements preparables à l’avance, comme okazu (japonais) banchan (coreen). Souvent, les femmes qui travaillent, les preparent au dimache pour être tranquilles en semaine. Il suffit de faire de temps en temps de petits plat ou des soupes differents pour varier la table.
    Les nombreux condiments et preparations fermentés, donc conservables longtemps, sont indispensable et tres utiles pour concocter rapidement des plats savoureux.
    Ici en Occident la culture de cuisine est un peu different.

    1. Merci beaucoup pour cet apport, Luna.
      Je développerai au fil des billets de cette série comment je procède chez moi, et tu verras que ça y ressemble beaucoup. Il faut dire que nos coeurs et nos papilles sont très asiatiques à maints égards…

  10. tout à fait d’accord avec toi!….on ne peut pas tous les jours à chaque repas préparer des prouesses culinaires, sauf à n’avoir que ça à faire….et encore, le plaisir doit s’émousser à la longue!…..par contre, depuis que je fréquente les blogs, j’utilise moins de plats tout prêts, et je varie beaucoup plus ce qu’on mange…..et réservé les essais plus compliqués aux jours où j’en ai l’envie et le temps……

  11. Et bien moi je ne suis absolument d’accord avec tout ça.
    Je viens de passer 30 ans à élever mes 5 enfants et donc à avoir beaucoup de contraintes.
    Que je me les sois imposées ou que je les ai appréciées, je ne regrette rien. La vie n’est pas si facile et réussir à se surpasser est le plus grand cadeau que j’ai reçu.
    Tous les jours, je passe un temps fou en cuisine et c’est pour moi un grand plaisir. Faire des efforts pour que ma famille n’ingurgite pas de cochonneries ou le moins possible est le plus bel exemple que j’offre à mes enfants.
    Pour moi cuisiner est un exutoire qui me permet de me relaxer, de créer et de me recentrer sur moi-même.
    La société ne m’a pas obligée à cuisiner, c’est le modèle de vie que je me suis fixée.
    Mais cela ne convient pas à tout le monde.

    1. Merci pour ce témoignage, Christine.
      Non cela ne convient pas à tout le monde, d’une part, comme ma façon de faire ne convient pas non plus à tous, et c’est très bien ainsi, que nous soyons tous différents.
      Mais au-delà de ce qui convient, il faut aussi tenir compte de ce qui est possible.
      Je n’ai tout simplement pas le temps de passer un temps fou en cuisine tous les jours, par exemple. Je travaille, à la maison (recherche, écriture, préparation de mes cours d’amphi, des TD, des examens, corrections) et en université (cours, TD, suivi de projets, recherche etc.), laquelle est à 70 kms de chez moi, soit 140 kms A/R, soit 2 à 3 h de voiture (ou 4 à 5h de transports en commun, par jour, quand je dois y aller, 2 à 3 fois la semaine minimum) + je suis très impliquée dans l’association de parents d’élèves de l’école de mes enfants, j’y ai mis sur pied par ex, cette année, des séquences de présentation des métiers pour les élèves de la 3e à la Terminale + nous avons un grand jardin, un potager, et je ne vous parle pas de la maison (pas de femme de ménage ou autre aide), pas de grands-parents à proximité, 4 enfants (même si l’aîné ne vit plus chez nous), 2 chiens, mon mari, une famille et des amis…
      Et ce blog, auquel je donne beaucoup…
      Donc à moins de cesser de dormir, je ne PEUX PAS passer un temps fou en cuisine…

      1. Ce qui n’empêche pas que je peux vous assurer que mes enfants n’ont jamais mangé de cochonneries au quotidien et que ma famille mange maison et bon depuis toujours…

  12. Bonjour, comme d’habitude j’ai moi aussi beaucoup de plaisir à lire vos billets et comme d’habitude ce que vous écrivez me parle bien !!!! Il m’arrive de culpabiliser en lisant des blogs parce que chez moi aussi les légumes se font “moins gratin” mais plus souvent cuits en vapeur douce et accompagnés simplement d’une céréale. J’ai parfois l’impression que chez les autres c’est festin tous les jours. Merci d’oser parler de la vraie vie ! J’essaie de me donner moins de contraintes et de cuisiner avec plaisir et non par obligation. En revanche j’attache un soin particulier au choix des produits mais j’aime particulièrement les discussions avec les commerçants au petit matin sur le marché ou dans la coop bio vers chez moi.
    Comme Christine la cuisine est aussi un moyen pour moi de me ressourcer et de rester en contact avec moi même. Pour moi cuisiner ce n’est pas être dans la performance mais la perspective de prendre soin de mon corps et de ceux que j’aime.

    1. Merci Amélie pour ce commentaire, qui me parle aussi en retour.
      J’adore aller au marché, même si cette année je ne peux plus car il se tient le vendredi et je travaille le vendredi. Mon mari y va, du coup, le veinard.
      Et pour moi aussi cuisiner c’est prendre soin de moi et de ceux que j’aime…
      Aucune notion de performance, pas de volonté d’impressionner qui que ce soit, mais faire du bon et se connecter les uns aux autres, partager, échanger…

  13. Merci infiniment pour ce partage. Je me retrouve dans les propos énoncés plus haut : manger sain, travail à 45 min de mon domicile (hors embouteillages!!) donc 1h30 minimum tous les jours sur la route, travail à temps plein, pas de femme de ménage, etc.. et j’aime cuisiner pour me ressourcer. Mais des fois (trop souvent, en fait), c’est la galère : pas d’idée, pas d’envie surtout, pas l’temps, … et ça vire au cauchemar! Sans compter qu’apès le fatidique “qu’est-ce qu’on mange ce soir?”, j’entends parfois “oh non! pas d’la soupe!!” C’est tellement plus simple de faire des pâtes et d’être assurée d’entre un “ouaiiaiaiaiaiais!!, on mange des pâ-te-s!!! Merci maman!”. Alors, ce billet est pour moi très important (comme un autre publié il y a un an me semble t il où il était fait référence à un jonglage frénétique…….). Et j’aime particulièrement le rythme : 1 point développé à la fois. Moi qui suis lente, j’apprécie particulièrement. J’ai le temps de l’intégrer, de le digérer, de le comprendre avant de passer au suivant (les autres seront développer, n’est-ce pas?). Sans ça, j’aurais tout lu, trouver ça interressant et puis, j’aurais oublié l’essentiel. Hier, j’ai lu “changer de perspective” sans appréhender le sujet et au fil de la journée j’ai ressenti les choses……..
    Merci infiniment!

    1. Dans la continuité, ma fille aînée m’a dit récemment, à la fin d’un week-end où nous avons eu du monde chez nous du vendredi soir au dimanche midi, “comme on a bien mangé ce week-end, il n’y a pas eu une seule fois de la soupe!” 🙂

      Je suis très touchée par ce souvenir de mon billet Je ne veux pas jongler frénétiquement, à la fois parce que c’est émouvant ce que cette mention signifie comme attention à ce que je tente de partager ici, et de partage en retour, et aussi parce que je me souviens très précisément du moment où j’ai écrit ce billet, je n’en pouvais plus…

      Merci Chrystèle.

  14. Je voulais rajouter que le fait de préparer les repas de la semaine le week-end, je l’ai fait un temps, et je continue de le faire, mais plus pour toute la semaine : c’est une autre forme de servitude vis à vis de la cuisine. Dans ce cas, plus de temps pour la détente le week-end. Je veux pouvoir aller en randonnée tout le dimanche sans manger des boites de conserves les soirs de la semaine!

  15. Ah oui ! Moi aussi j’ai connu le stress du week end pour préparer les repas de la semaine ! J’ai souri en lisant votre message Chrystèle, c’est agréable de constater que je ne suis pas la seule à trouver ça fou cette “servitude” du dimanche en cuisine. Pourtant mon mari ne cessait pas de me le dire mais tant que je n’ai pas pu ressentir ce paradoxe je ne pouvais pas m’en sortir. Aujourd’hui j’essaie (et je dis bien j’essaie) de faire un pas de côté et d’accepter de me rendre compte que cela ne tourne pas plus mal. Les repas sont aussi moins stressants et vraiment toute la famille en profite.

    1. J’ai testé un ou 2 mois les dimanches après-midi à préparer la semaine. Impec en hiver quand de toute façon on ne fait pas grand chose, mais dès qu’il fait beau, impossible à tenir!
      On en est toutes là, à essayer, à se tromper, à avancer, à se tromper encore… Ne jamais oublier d’être bienveillant envers soi-même!

  16. Je crois que l’essentiel est de trouver son équilibre… même si il est souvent instable 😉
    L’équilibre entre manger sain, y trouver du plaisir, prendre du plaisir à préparer ses repas et garder du temps pour manger ces bons petits plats.
    C’est vrai qu’on est baigné dans tellement de “clichés”. Ceux qui ont bercé notre enfance : l’idéal de la famille Ricoré (comme le soulignait Végébon); mais aussi ceux qui rythment notre vie d’adulte : les livres de recettes de grands chefs, les magazines féminins, les blogs, les émissions “cuisine” etc.
    Récemment, on m’a fait remarquer qu’aujourd’hui il manquait la transmission de savoir-faire culinaires pour une cuisine aromatique et simple au quotidien plutôt que des cours de cuisine pour apprendre une recette qui nous prendra une demi-journée de préparation et que l’on dégustera trois fois/an… même si cela est souvent un moment agréable… que reste-t-il dans nos assiettes pour les 360 autres jours de l’année?
    Merci à Flo et à toutes celles et ceux qui essaient de transmettre ces savoir faire et trucs et astuces du quotidien.
    Carinne

    1. Je suis très d’accord avec cette idée qu’il manque une transmission de savoirs-faire simple mais qui peuvent faire toute la différence.

  17. Je suis arrivée ici en suivant les méandres d’internet (par le blog de Cléa ?), et je viens de lire cet article avec beaucoup d’attention. Pour l’instant je n’ai pas d’enfants, et je trouve déjà parfois difficile cet équilibre entre ma volonté de manger bon et sain, et les contraintes que cela suppose… Même si j’aime cuisiner, je n’en ai pas forcément l’envie/l’énergie, tous les jours… Et je suis d’accord aussi sur le fait que les revues culinaires, et certains blogs, sont très culpabilisant ! Les quelques pistes qui, je trouve, permettent de lâcher du lest :
    – faire un menu. d’accord, il faut prendre 20 à 30 mn par semaine pour le faire. Mais ça évite la panique du “et qu’est-ce qu’on va manger ce soir” quand on rentre exténuée et les neurones HS du boulot…
    – faire à chaque fois pour (au moins) deux repas. Si c’est bon et équilibré, je ne vois pas où est le problème…
    – Et surtout : ne pas culpabiliser si de temps en temps, faute de temps ou d’envie, on se retrouve comme moi ce midi à boulotter des pâtes/sauce tomate/parmesan ! :-p

    1. Bienvenue ici Camichka.

      Je ne suis pas fan des menus, parce que je suis très… capricieuse? par rapport à ce que je mange, c’est-à-dire que certains soirs, je rentre en ne voulant, par exemple, que de la salade avec des pois chiches, de la ciboulette et des olives noires, un truc impossible à planifier, et ce type de soirs-là, ça me pèse de devoir manger autre chose simplement parce que je l’avais prévu plusieurs jours avant.
      Nous avons essayé de faire des menus, à plusieurs reprises. Ils tiennent une semaine, 2 max, et nous ne les tenons plus.
      C’est peut-être un manque de discipline de notre part (à mon mari et moi), qu’il nous faudrait corriger. Peut-être qu’à l’avenir nous y viendrons, d’ailleurs. Mais pour l’heure, ça a toujours été très vite abandonné.

      Pour ce qui est de faire pour au moins 2 repas, j’aimerais bien. J’adorerais même. Mais avec une famille de 5 bons mangeurs, cela représente parfois des quantités trop importantes de légumes à nettoyer par ex, de pâtes à cuire etc. Alors je fais quand je peux, mais souvent ce qui est servi est dévoré, il ne reste que, peut-être, une portion ou deux.

      Ne pas culpabiliser, voilà une excellente démarche, à adopter absolument!! 🙂

  18. bonjour,

    je suis 100 % !

    on ne peut pas cuisiner tout le temps , à tous les repas ; sous peine de grosse fatigue, de stress etc…

    ici, les enfants grandissant, je me simplifie la tache ; il y a toujours du pain maison (frais ou au congélateur si je suis prise de cours) ;
    il y a les basiques : des noix ; du fromage ; et après on tisse autour ; des pommes , ou 3 carottes que je rappe rapidement ; et chacun en fonction de ses gouts ; jeanne ne veut plus entendre parler de pommes de terre, ni de riz, ni de semoule ; mais réclame brocolis, haricots verts… alors on adapte ; lou mange du jambon, jeanne des sardines ; monsieur du pâté et moi du fromage de chèvre…
    parfois, hop je réchauffe des galettes de sarrasin avec garniture variable ; ou alors on fait des croques ; ou des pâtes ….
    les ingrédients que j’achète sont toujours les même ; je privilégie les produits bios et/ou de bonnes qualités mais moi je suis bien moins stressée ; et les repas de plus en plus détendues.
    mais c’est aussi parce que les filles ont grandi et que les bonnes habitudes alimentaires sont acquises.
    et puis je garde toujours le plaisir de cuisiner certains plats 😉 mais pas tous les jours !

    1. Que les enfants grandissent aide en effet, ici aussi, parce que les habitudes sont acquises, comme tu l’écris, et les goûts des uns et des autres connus et plus stables aussi.
      Chez nous, ne plus pouvoir nous reposer sur le pain comme nous le faisions avant, en raison des intolérances au gluten de certains, a sensiblement compliqué la tâche. Mais, positivement, m’a permis de trouver une vraie routine.
      Merci In d’être passée ici 🙂

  19. Je vais lire avec attention toute la série, j’y trouverais certainement quelques trucs à glaner pour améliorer un peu mon organisation, alors merci (et merci pour le livre aussi, depuis quelques mois que je l’ai il m’a déjà beaucoup servi). Par contre, j’aurai voulu réhabiliter les gratins que je trouve au contraire très pratiques. En fait, lorsque pour le repas de midi je dois faire cuire un légume d’accompagnement (par exemple cette semaine du chou fleur). J’en fais cuire, à la vapeur une beaucoup plus grosse quantité et un soir suivant dans la semaine, je sers ce qui reste en gratin (version super simple généralement, par exemple pour mon chou fleur, je l’ai mis dans un plat, j’ai préparé un succédané de béchamel en mélangeant de la crème d’avoine et de la levure de bière maltée, versé sur les légumes, ajouté du gomasio et en 15 minutes au four c’était prêt).
    Bien sur, cela m’arrive aussi très souvent de transformer mes restes de légumes en soupe ou en purée. L’idée est essentiellement de réutiliser le même légume, préparé en une seule fois, juste en modifiant la forme sous laquelle je le présente. Nous y perdons certainement en diversité à cours terme mais nos soirées y gagnent beaucoup en sérénité (je ne cuisine jamais pour de vrai pour les dîners)

    1. C’est vrai que vus sous cet angle, vivent les gratins.
      Je vais les remettre à l’ordre du jour, merci.
      Plus généralement, merci Titi pour ce commentaire, j’adore avoir de tels aperçus sur comment ça se passe ailleurs.

  20. Ah, je m’aperçois que je n’ai pas été claire, nous ne mangeons pas le même légume tous les midis bien sur. Mais en général, un différent chaque jour de la semaine.

    1. Elle arrive, j’ai publié la “leçon du radis” ce matin. Mais ma vie professionnelle est bouillonnante en ce moment, alors ne m’en veux pas si je suis lente ici…

      1. 🙂 C’est toujours un plaisir de te lire !
        Je n’ai pas pris le temps de te remercier pour tes idées (de décembre…) sur l’ersatz de crème chantilly… Alors merci ! J’ai réussi à faire mon semblant de forêt noire… c’est plus la génoise qui pêchait… un peu trop béton… on a eu du mal à finir ! mais la chantilly à la coco était très bien !!
        Depuis, je me suis également procuré les livres de Valérie Cupillard, une mine d’idées culinaires !!
        Bon courage pour le boulot… mais ptet que les vacances arrivent bientôt ?

        1. Merci Séverine!
          Contente que la chantilly de coco t’ait plu, mais flûte pour la génoise. La fête était réussie?
          Oui les vacances sont là, ouf, j’en avais besoin… Plein à faire, ceci dit, mais pas à MON rythme, ça change tout.
          J’espère que tout va très bien chez toi 🙂

  21. Je viens de lire tous les comm’ : que ce billet parle a nombre d’entre nous ! Merci, Flo, de cette approche “philosophique”. C’est aussi pour ça que les blogs culinaires sont la : pour remettre les choses en question.

    Constatant la peine de bon nombre de mères de famille face aux diners a penser/prévoir/préparer, dans un temps limite en plus, j’avais mis en place un fil Twitter intitule “Bulle a diner” sur lequel échanger nos Idees de diner pour le soir. Les échanges ont été trop peu nombreux (même si tu en étais, Flo) et j’ai laisse tomber l’affaire. Mais il y a la une vraie problématique (a laquelle j’aimerais contribuer a répondre. Je réfléchis a comment…).

    Plus concrètement, Clea a rédige un billet très utile récemment sur comment décliner les légumes et leurs restes.

    Avec l’arrivée du petit dernier en decembre, je suis par la force des choses beaucoup moins présente, et exigeante, en cuisine. It’s not always where we need to be, même si bien manger m’est essentiel.

    Je profite de l’allaitement de mon bébé (chronophage cependant)… meme si lui aussi ne va pas tarder a avoir besoin de produits frais !

    1. Je ne suis pas sûre que les blogs culinaires sont là pour remettre les choses en question, mais de toutes façon,s aucune raison de s’enfermer dans un genre, n’est-ce pas? Et je suis ravie de tout ce que nous échangeons les unes et les autres autour de cette petite série de billets.

      Peut-être que ton fil Twitter n’avait pas trouvé son lectorat en partie car le “problème” n’est pas que nous manquions les unes ou les autres d’idées de menus ou de repas pour le soir même ou le lendemain.
      Bien au contraire, nous croulons sous les recettes! Et c’est plutôt un problème d’ailleurs, car on ne sait plus faire hyper simple, on croit qu’il faut cuisiner à chaque repas… Ce qui est complètement faux…

  22. Mais OUI, c’est ça, il faut que je change de perspective !!!
    Ca faisait longtemps que j’attendais cette série de billets, en fait j’avais mis le premier dans mon “Read Later” et puis je pensais être abonnée à ton flux via Google Reader et puis non. Et donc j’ai tout raté. Et je découvre maintenant les billets avec plaisir !

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