Intolérances alimentaires : comment gérer Pour manger fait maison tous les jours

Faire et ne pas y penser, ou la leçon du radis (Manger bien et fait maison tous les jours avec un minimum de contraintes n°2)

radis
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Pour manger bien et fait maison tous les jours avec un minimum de contraintes, il ne m’a pas suffi de changer de perspective. Il m’a été indispensable, également, de (re)trouver en cuisine une sérénité et une détermination suffisantes pour qu’un repas soit disponible chaque jour sans “prise de tête”. La leçon du radis que m’a transmise ma mère m’y a considérablement aidée.

Je vous explique.

Chez mes grands-parents paternels, il n’y avait pas d’apéritif sans radis.

Enfin, si, forcément, mais à la manière des tomates cerises qui (même hors saison, grrrrr) sont si fréquentes chez d’autres, l’apéritif chez eux incluait généralement une coupelle de radis. Noir, en saison, et c’est alors mon Papé qui le préparait. Roses, sinon, et c’est alors ma Mamie qui les préparait.  (Vous noterez la répartition du temps de travail, habile).

Chez mes parents, ma mère aimait les radis mais détestait les nettoyer.

Il faut dire que c’est un peu fastidieux : couper une partie des fanes, ôter la racine, grattouiller ce qui n’est pas joli, laver, parfois un à un quand la botte est très sale, le tout pour qu’une poignée de personnes engloutisse le fruit de ce travail en 5 minutes…

Jusqu’au jour où, ma mère ayant exprimé son désamour envers le nettoyage de radis, sa belle-mère lui répondit, en substance:

“Il faut le faire, et ne pas y penser. Comme ça, ça ne pose aucun problème.”

A partir de là, chez mes parents aussi nous avons régulièrement mangé des radis. (Ne ne vous inquiétez pas, nous mangions surtout autre chose que ces petits légumes croquants).

Ma mère m’a raconté cela un jour, de printemps sans doute. Nous étions dans la cuisine de leur maison de L. Elle… lavait des radis, vous l’avez deviné.

Et je ne l’ai jamais oublié.

Je l’ai appelée “la leçon du radis” (ce qui fait toujours rire mes enfants).

Parce que cela change tout quand on une tâche ingrate à effectuer.

Comme nettoyer des légumes un soir de fatigue ou de pas envie. Laver la vaisselle quand un(e) autre était supposé(e) la faire à votre place. Faire, à 21h, 30 crêpes promises pour la classe d’un enfant alors qu’on rêve se poser. Aller faire les courses (il n’y a que le marché qui m’amuse, plus ça va et plus je déteste les magasins, moi qui avant adorait les parcourir avec curiosité). Préparer deux ou 3 repas en avance parce qu’on sait qu’on n’aura pas assez de temps les jours suivants.

Et au-delà de la cuisine: ranger la maison et faire le ménage. S’occuper du linge qui semble s’empiler plus vite qu’il ne rentre dans les placards. Désherber et tondre. Régler les factures, etc., etc.

S’efforcer de ne pas PENSER à la pénibilité, au déplaisir, voire au ressentiment contre un autre membre de la famille dont on pense, à tort ou à raison qu’il/elle aurait du/pu nous épargner cette tâche.
S’interdire de penser “j’en ai marre”, “encore la cuisine!” ou “j’ai pas envie”.
Juste FAIRE.

Pas faire obligatoirement des choses complexes : n’oubliez pas que j’ai changé de perspective!

Ce qui m’importe est de mettre quelque chose à manger sur la table et d’être en paix avec moi-même (je reviendrai sur ce point dans le dernier billet: le plaisir, incontournable).

Cela n’exclut pas les discussions, parfois animées, avec les autres membres de la famille sur la répartition des tâches domestiques. L’exigence que chacun participe à sa façon, selon ses capacités.

Mais dans le mesure où nous devons manger tous les jours ET où nous avons ENVIE de manger bien et fait maison, eh bien, je fais, pour compléter le changement de perspective déjà vu.

Sans m’autoriser à polluer cet acte nécessaire par des pensées parasites qui le rendent pénibles.

Faire parce que j’ai envie du résultat, se centrer sur moi-même, sur mon propre désir de manger bien, faire bien à manger, avoir une maison propre, ou quoi que ce soit d’autre qui m’importe, à moi, et qui, au bout du compte, me fait du bien.

Les jours où je mobilise mes forces pour faire, cela peut me rendre piquante, comme … un radis qui aurait poussé dans le stress!

Car “sans y penser” ne veut pas forcément dire “sans effort” ou “sans fatigue” ou “sans prendre sur soi”…

Mais au fil du temps, la leçon du radis est de mieux en mieux intégrée, et je fais, sans y penser et sans que cela me pèse. Uniquement parce que c’est une chose à faire pour vivre la vie que je veux, qui comprend entre autres manger bien et fait maison tous les jours.

Et le plus merveilleux de la chose est que plus je mets en oeuvre cette leçon du radis, plus ma famille se joint à moi pour faire. Sans râler!

A croire que le mouvement naturel du radis est de se regrouper en botte 🙂 !

Alors, vous êtes prêts à mettre en oeuvre cette leçon du radis? Ou peut-être avez-vous déjà votre astuce pour faire sans y penser?

N.B. : ce billet fait partie de la série “Manger bien et fait maison tous les jours avec un minimum de contraintes

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41 commentaires

  1. Bonjour Flo !
    c’est amusant, pour parvenir au même résultat, j’utilise la méthode inverse (du moins j’essaye), c’est-à-dire que je pratique la pleine conscience !!
    Autrement dit je tente de transformer une corvée en exercice de méditation …
    ça marche plus ou moins bien …
    😉

  2. Bonjour Nade
    Tu veux bien m’en dire plus? Car je ne suis pas sûre de comprendre, dans la mesure où pour moi méditer est ne pas penser, justement.
    A bientôt!

  3. Là on est presque dans l'”agir sans agir” du bouddhisme…
    Moi en fait j’ai une approche esthétisante. Je me dis ceci : il n’y a pas de “petite” tâche, ni de travail “inférieur”. Éplucher une botte de radis, repasser une chemise, ou balayer par terre n’est pas inférieur à écrire un article pour un journal. Alors autant essayer de le faire aussi le mieux possible, pour faire les plus jolis radis du monde, bien propres avec leur touffe verte bien coupée. C’est comme si je soignais le corps du monde, je le rend un (tout petit ) peu plus beau. Et dans un monde un peu plus beau il est plus agréable de vivre. Je sais, c’est un peu mystique comme approche, mais pour moi ça marche les jours où j’ai pas envie.

    1. Je ne suis pas du tout calée en bouddhisme, je n’en connais que les rudiments, mais pas l’agir sans agir. Qui m’intéresse, du reste, énormément, mais bon, il faut faire des choix dans ce que l’on peut creuser, dans une vie… Pour le moment, en tout cas.
      J’adore ton approche, Marie-Claire, je la trouve absolument magnifique.
      J’aimerais l’avoir, ou tendre vers elle.
      Mais sincèrement, en ce moment de ma vie, je n’y pense même pas vraiment. Faire est déjà, parfois, un mini exploit. Alors faire beau ne me vient même pas à l’esprit…
      Je ne perds pas espoir d’y (re)venir, mais ces temps-ci, je ne voudrais surtout pas m’en vouloir, me reprocher, de ne pas faire esthétique….
      Mais j’ADORE ta démarche, et elle va faire son chemin en moi, c’est sûr. Le jour où j’aurais l’esprit libre pour la mettre en actes, tu seras à mes côtés, et j’aime ça.
      Merci beaucoup Marie-Claire.

  4. Ah oui c’est sûr que c’est plus efficace si on ne pense pas trop au côté corvées. Mais ce n’est pas facile tous les jours. A force, crois-tu que ça devienne de plus en plus naturel ?
    En gros, arrives-tu directement à te mettre dans cet état d’esprit ou faut-il encore aujourd’hui te raisonner ?
    Parce que moi je n’y arrive pas du premier coup… avant je soupire et je m’énerve. Ah lala..
    En tout cas merci bcp pour ce partage !

    1. Oui cela devient de plus en plus naturel, j’en suis la preuve vivante! Cela fait pas mal de temps que je “pratique” et c’est de moins en moins un effort, une conscience.
      Mais la vie m’y a conduite, j’ai été contrainte de faire de cette attitude une habitude, sous peine de voir beaucoup d’autres choses partir en vrille ou exploser…

  5. Et bien en fait, méditer peut aussi être une attention particuliàre portée à une objet, un sujet, une idée ou une action…on se concentre sur ce que l’on est en train de faire, pour le faire bien et pleinement et là, ça rejoint l’approche de Marie-Claire en ce sens où par exemple éplucher les radis ou faire la vaisselle, balayer, c’est aussi participer à la beauté, la propreté , l’harmonie du monde…
    je sais , ça parait tiré par les cheveux mais je pratique Yoga et qi gong depuis fort longtemps et j’essaye d”appliquer dans ma vie de tous les jours … ça me permet d’accepter plus facilement les “tâches ingrates”
    Mes propos sont décousus mais je suis en pleine préparation de déménagement et faire 2 choses à la fois ……
    😉

    1. Eh bien bravo, moi je n’y connais pas grand chose en matière de yoga, de méditation, de qi gong, alors je vais me taire…
      Bon déménagement!

  6. Si on reprends la leçon du radis comme l’allégorie des corvées et contraintes de la vie en générale : Je pars du principe, que si j’achète une botte de radis , j’assume déjà, le temps de préparation que cela va générer , la responsabilité en somme – Cependant, qui n’a jamais eu une salade ou une botte de radis toute flétrie dans le bac à légume ? – héhé, vive la procrastination ou le flegmatisme … dans tout les cas, Assumons nos actes – Voilà ma devise avec failles et représailles-

    1. Oh la la, Alice, mais tu es super raisonnable d’assumer tes achats ainsi! (enfin, en général, je lis bien que parfois, tu fuis ta responsabilité, héhé 🙂 )
      Moi, si j’achète un truc inhabituel et complexe, je me pose la question de ma “responsabilité” (encore que quel grand mot), mais sinon, non.
      Et je refuse toute idée de représailles en cuisine!! (ou ailleurs, d’ailleurs, mais bon, faut pas rêver non plus)

  7. Je viens de découvrir ton blog grâce à cet article (je suis allée lire les deux précédents d’abord ^^) et j’adore cette leçon du radis ! J’ai hâte de découvrir la suite de la série et je vais, en attendant, m’en aller fureter sur le reste du blog avec curiosité. Bonne continuation.

  8. Bon ben voilà, j’ai lancé la lessive (au lieu de me dire toute la matinée qu’il faudrait lancer une lessive)
    Bizzz

  9. Cette leçon du radis est amusante et très intéressante. A (essayer) de mettre en place, je prends note!

    1. Elle inspire les enfants: ma fille aînée m’a dit l’autre jour, alors que je commençais à m’énerver sur un truc “Maman? RADIS!” Effet garanti!

  10. La lecon du radis est trés intéressante, notament pour amener une controverse sur la méditation ; ne pas penser ou faire en pleine conscience ?
    Pour ma part ; les radis je les prefére sans fanes ; c’est beaucoup plus facile et rapide à éplucher !

    1. Mais les radis sans fanes, quel dommage! Car les fanes font d’excellentes soupes ou des piquants pesto…
      Quant à la méditation, est-ce une réelle controverse, et non pas plutôt deux façons de dire la même chose…? 😉

  11. J’ai trouvé votre blog en octobre — quelle ressource! J’ai suivi plusieurs d’évaluations pour les intolérances alimentaires en 2011 (difficile aux Etats-Unis, mais possible) et vos posts ici me donnent du courage : comment suivre une vie normale après avoir ajouté toutes ces limites …

    Je m’excuse pour les erreurs grammatiques — il y avait quelques ans que j’ai écrit régulièrement en français (à l’université, 2003?). J’aime beaucoup lire la langue encore 🙂

  12. Dans ma version, ça s’appelle l’attitude du bon petit soldat… moins glamour mais l’idée est identique : “quand faut y aller, faut y aller, au front soldat !”. L’autre image qui me vient est celle du petit âne gros de la chanson, mais vraiment, ta leçon du radis est bien plus engageante :).
    Pour la corvée-méditation, je n’ai pas encore réussi à l’appliquer mais pour moi c’est tout à fait l’idée de Marie-Claire : faire BIEN, pour participer à la mise en harmonie du monde. Ne plus penser que c’est une corvée mais une activité qui élève.
    Mais honnêtement, quand il est 23h et qu’il reste 20 boîte de culture à changer, j’ai du mal à penser que je participe à l’harmonie du monde, il faut juste que je fasse assez correctement cette tâche, donc l’image du soldat ou du radis fonctionne mieux. Parce que ça évite déjà de broyer du noir – pour transformer la corvée en tâche transcendante on verra une autre fois ^^.

    1. Je n’aime pas trop l’idée du bon petit soldat… Ca m’évoque un homme avec qui j’ai vécu longtemps (mon premier mari, en fait) à qui le père demandait d’être un bon petit moussaillon dans des circonstances impossibles… Il en avait beaucoup souffert, et je garde cette image de l’enfant qui fait parce que son parent le veut mais qui souffre…
      La chanson du petit âne gros ne m’évoque rien. Je vais devoir me renseigner!
      Je n’ai pas de dispo pour les tâches transcendantes ou transcendées en ce moment non plus…

      1. Oups, je voulais écrire Petit âne gris, chanson d’Hugues Aufray. Effectivement c’est beaucoup moins constructif comme image, donc je la remplace bien volontiers par ta leçon du radis :).

  13. “Ce qui est fait ne sera plus à faire”, j’aime cette expression qui en dit long pour moi…
    J’adopte un peu ton attitude du radis, des fois quand je rentre tard à la maison, qu’il faut faire à manger ou qu’il est déjà super tard et que la cuisine est en bordel… ben je range et je nettoie sans me poser de question, j’ai réalisé que ça me prenait moins d’énergie que de me faire une réunion dans ma tête avec moi même pour savoir si je fais/je fais pas (et puis j’ai horreur de voir la cuisine pas rangée quand je me lève le matin)
    Je pense que ça aide beaucoup au niveau du stress et du mental… et puis on gagne du temps ! Parce que de toute manière la vaisselle il faudra la faire donc autant ne pas prolonger la corvée en réfléchissant dessus !

    1. Oui, ce qui est fait n’est plus à faire…
      Et rien ne sert de reporter à demain ce que l’on peut faire de suite…

      J’adore ton expression “de me faire une réunion dans ma tête avec moi-même”!!! Car comme chacun sait, la réunionnite, ça ne porte jamais ses fruits!

  14. Génial. J’adore l’article et la discussion engendrée.
    Quand je peine ou que le ressentiment pointe son nez, je respire dans tout mon corps, me connecte à la terre et au ciel et me remémore que je suis une fée, qui est là pour rendre le monde plus beau et les vivants plus vivants !
    Alors tout prend son sens. Je cultive le vivant (mes graines germent sur le comptoir, mon levain pousse dans le placard) et bien sûr je bichonne fanes et radis pimpants pour qu’ils alimentent nos cellules.
    Merveilleux, c’est contagieux. Une fée a besoin d’aide pour ne pas perdre ses pouvoirs. Alors un apprenti magicien de 6 ans, ça coupe des légumes en petits dés pour les faire mijoter dans le chaudron, assaisonnés d’épices multicolores… Déclinable à l’infini :-)… avec les enfants.
    Et si j’ai du mal à trouver du sens, je me dis que je cherche et c’est déjà beaucoup. On a toute la vie pour apprendre, même quand on est une fée !

    1. Géniale cette envolée féérique!
      Tu crois que des petits magiciens qui savent AUSSI d’un coup de baguette magique tout RANGER après avoir aidé Maman fée sont dispo sur le marché…? 😉 😀
      Et quelle justesse de te dire qu’au moins tu cherches, et que c’est déjà beaucoup. Merci ++ pour ce partage Maiwenn!

  15. La clé pour moi se trouve aussi dans les petits aménagements qu’on peut se trouver pour rendre une corvée moins pénible. Par exemple, si je suis fatiguée, plutôt que de rester debout à couper les légumes dans la cuisine, je peux prendre une minute pour installer ce dont j’ai besoin sur un plateau et aller m’asseoir à un endroit confortable. Ou bien pendant que j’étends le linge (ce qui me barbe passablement), je me mets un podcast que j’avais envie d’écouter, et alors je n’ai pas l’impression de perdre mon temps.

    Et pour lutter contre les éventuels ressentiments, j’applique aussi ton approche du “je fais ça avant tout pour moi” qui permet de faire la part des choses. Je ne refuse plus les propositions d’aide (avant, je déclinais un peu machinalement, parce que je me disais que j’irais plus vite toute seule ou que comme ça on verrait bien que c’est moi qui fait tout dans cette maison), et si on m’aide je tâche de ne pas trop faire ma commandante 🙂 et de passer un bon moment.

    Je m’efforce aussi de remarquer et de comptabiliser dans mon calcul inconscient du “qui en fait plus que qui” les choses que mon conjoint fait effectivement, y compris des trucs qui ne me paraissent pas indispensables, ou que je ne ferais pas comme ça, ou pas à ce moment-là (la situation inverse se présente sans doute aussi) et les tâches de nature non ménagère. Si c’est s’occuper de la voiture et de la connexion à internet, il faut mettre son féminisme dans sa poche, mais il n’en reste pas moins qu’on bénéficie aussi du temps qu’il y passe.

    1. Faut avouer qu’étendre le linge, bof… 😉
      J’aime beaucoup aussi quand tu écris “comme ça on verrait bien que c’est moi qui fait tout dans cette maison”! Je m’y reconnais bien. Enfin, telle que j’étais “avant” 😉
      Et oui, la situation du conjoint qui bosse sur un truc qu’on est bien contente de ne pas faire mais dont on ne se rend pas compte est absolument à regarder en face…

  16. Article génial ! Ou comment mettre des mots sur ce que je vis au quotidien ! J’ai des journées très longues au bureau et quand je rentre, j’aimerais bien éviter de lancer/étendre une lessive, de repasser ou de préparer à dîner et de faire la vaisselle/le ménage.

    Pourtant, si ça n’est pas fait, le désagrément est bien pire que la “corvée” elle-même, parce que je suis très maniaque, au fond. Et à la fin, la satisfaction d’avoir un chez-soi propre, rangé, d’avoir fait un bon dîner est une récompense. Le faire sans y penser, comme tu dis, c’est une façon de méditer et de se vider l’esprit. Et certaines corvées sont, finalement, super agréables (le marché…).

    Mon petit truc, quand même : quand je rentre le soir, je commence par 30 minutes de yoga, rien que pour moi. Ensuite, le reste. Mais je n’ai pas d’enfants à nourrir, pour le moment :), juste un homme !

    1. Oh j’adore qu’on m’écrive qu’un article est génial, merci tout plein 😀 !
      Plus sérieusement, je suis contente du partage généré par ce blog, merci d’y participer.

      Quelle chance tu as de faire 30 minutes de yoga tous les soirs!!! Je n’ai encore jamais osé sauter le pas et m’y mettre, alors pourtant que tout me conduit à en rêver…
      Bravo à toi, de le faire, et rien que pour toi qui plus est. Je suis très admirative.

  17. Ho, mais fonce, alors ! C’est si loin de tous les clichés “zen”, le yoga ! C’est une (re) découverte de ses muscles, de son maintien, de sa respiration… ça fait tellement de bien, ça donne de l’énergie pour faire du bien à son tour et pour continuer à prendre soin de soi et des autres. Moi qui suis migraineuse, ça évapore mon mal de tête.

    Quand j’ai commencé, c’était pour trouver une réponse au stress de mon boulot. Pari gagné. C’est devenu vital, et c’est également vraiment sportif !

    Si tu de débrouilles bien en anglais, je te recommande le site myyogaonline, ce sont des cours en vidéo, en anglais, avec des niveaux et des durées variés. C’est bien moins cher qu’un abonnement à un cours classique (environ 10 euros par mois pour s’abonner), tu le fais où tu veux et quand tu veux. J’ai tout appris là et en 18 mois, j’ai fait d’immenses progrès (je trouve :p).

  18. L’histoire des radis me fait penser à ce livre – si vous ne le connaissez pas déjà, il pourrait vous intéresser :
    http://www.amazon.fr/Loving-What-Is-Questions-Change/dp/1400045371
    Merci Flo de partager votre travail avec nous tous !
    Nadia

  19. Ta leçon de radis m’a beaucoup interpellée… dans la mesure où je me suis aperçue que j’avais fait le même cheminement que ta maman et toi, mais avec… de la salade!
    Assez inexplicablement et pendant longtemps le fait de laver les salades m’incommodait beaucoup alors que j’adorais pourtant les manger : je me sentais une de ces flemmes telles à l’idée que pendant longtemps j’ai esquivé en mangeant des salades en sachet (berk) ou en n’en mangeant plus du tout (encore plus berk au final, c’est tellement bon).
    Puis un jour en discutant avec ma belle mère, j’ai appris au détour de notre conversation qui portait sur ce qu’on est prêts à sacrifier de nous pour les enfants, elle m’a avoué qu’elle avait toujours détesté laver la salade, mais que pourtant elle s’était astreinte à en acheter toutes les semaines quand ses enfants étaient petits, et qu’elle faisait cette tâche qui lui rebutait… pour le bien commun.
    30 ans de bien commun tu me diras elle en a eu forcément marre à un moment. Mais je crois qu’en définitive et de façon inconsciente elle appliquait cette méthode de “ne pas y penser et juste faire”. Et ça vient d’affleurer à ma conscience en te lisant que moi aussi depuis une petite année, depuis que j’ai souscrit à un “panier bio” imposé chaque semaine pour le “bien commun” (et le mien donc au passage), je me tape ma corvée de salades (au moins 2 par semaine) et qu’au fil des mois j’y pense de moins en moins… pour éviter de penser que je n’aime pas ça.
    Et miracle je crois que bien que c’est en train de passer!
    Donc merci à toi d’avoir mis des mots de radis sur ma leçon de salade… 🙂
    Et à très bientôt…

    1. J’adore que nous ayons ainsi des cheminements si proches! c’est la preuve que nous tenons là une vraie leçon, non? 🙂
      J’ai connu aussi une période de salade en sachets, mais vraiment courte, c’est tellement merveilleux une “vraie” salade!
      Merci pour le partage, zazazsu!

  20. C’est marrant cet article. Perso c’est voir mes beaux-parents faire les tâches ménagères qui m’a un peu appris ce dont tu parles. Ma mère faisait le ménage tous les we et râlait systématiquement; nous on lui disait (enfants ingrats): le fais pas si ça t’ennuie! Tu le feras plus tard! Mais évidemment elle répondait qu’elle n’aimait pas vivre dans une maison sale. Mes beaux-parents ne se “forcent” pas à faire le ménage “tous les samedis”: ils passent le we à se prélasser, mais de temps en temps ils se lèvent et font un truc: aspi, lessive, vaisselle… Et si un we ils n’ont pas envie / sont occupés, ils feront tout ça plus tard. Et quand ils se lèvent pour ranger un peu, ça ne leur pèse pas, ils ne s’en plaignent jamais d’ailleurs. Je pense, comme tu dis, qu’ils n’y pensent pas, et aussi qu’ils le font au moment où ils en ressentent l’envie / le besoin (au moment où c’est trop sale à leur goût), du coup ça semble PRESQUE agréable, vu de l’extérieur tout du moins. Et c’est là que j’ai compris qu’en faite, on n’est pas obligé de nettoyer tous les we, et on n’est pas obligé de prendre ça comme une CORVEE mais bien comme quelque chose qu’on fait parce qu’on en a ENVIE / BESOIN: c’est con mais n’ayant jamais vraiment vu quelqu’un d’autre que ma mère faire le ménage, je n’avais jamais envisagé qu’on pouvait, simplement, voir les choses autrement. Maintenant j’applique leur façon de faire: je me prélasse tout le we, et quand je commence à m’ennuyer, tient, je vais ranger un peu: et ça me fait PLAISIR oui oui carrément. Bon ce n’est quand même pas toujours comme ça, mais assez souvent si. Je vois la cuisine sale, ça me déprime, j’ai envie de bouger: bon bah rangeons, ça va me faire du bien, et effectivement, ça me fait du bien, clairement: si je ne le fais pas je passe un mauvais week-end. Finalement le truc le plus pesant dans les tâches ménagères c’est de faire pour les autres et de ne pas vouloir se faire avoir en en faisant plus que l’autre… Ou de devoir constamment lui dire “fais ci fais ça” (oui charge mentale bonjour). Bon voilà: ça rejoint je crois la leçon du radis, même si je ne le voyais pas comme ça, mais en gros ma leçon à moi c’est: si t’en as vraiment pas envie, ne le fais pas. Mais si tu voudrais que ce soit propre, c’est qu’au fonds tu as envie de ranger, alors fais-le et sois, sinon heureuse, en tout cas pas abattue par cette tâche que tu es en train d’accomplir (=n’y penses pas en le faisant, en fait).

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