Penser son alimentation

Une campagne et un site contre le gaspillage alimentaire, voilà une chouette idée !

j'aime la nourriture, je la respecte

(cliquer sur la photo pour accéder à la source)

Sur le site alimentation.gouv.fr, il existe une rubrique “gaspillage alimentaire“, et une campagne nationale est lancée pour lutter contre ce gaspillage.

Aujourd’hui 15 novembre, il y a même une “web-série interactive” à destination des 14-20 ans, sur ce thème du gaspillage alimentaire!

Le slogan retenu est :

 “manger c’est bien, jeter ça craint !”

Quand on sait que 1/3 de la nourriture mondiale est jetée (insupportable, non? !) et que chaque Français, donc vous, moi, nous, jette 20 kilos de nourriture chaque année dont 7 kilos encore emballés, oui, ça craint…

La famille Makanai n’est sans doute pas la plus gaspilleuse qui soit. Mais bon, nous pouvons forcément mieux faire ! Et surtout, au-delà de nos petits nombrils, nous pouvons nous informer et informer ensuite, colibris à notre façon…

Vous pouvez accéder au site gouvernemental en cliquant ici.

Voir aussi, en Chine, ou ailleurs.

Par ailleurs, saviez-vous que “Sur 100 € de dépenses alimentaires, environ 8 euros reviennent actuellement à l’agriculture et 11 euros aux industries agroalimentaires, loin derrière le commerce (21 euros).” (Rapport 2012 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires). Ca me laisse rêveuse…

P.S. 1 : chaque passage des éboueurs, dans notre commune, nous coûte 10€. Ca aide à réfléchir à ce que l’on jette, ce n’est pas si mal…(le ramassage des poubelles de tri est “gratuit”, quant à lui, c’est-à-dire qu’il n’est pas payé au passage).

Et chez vous, ça se passe comment, la collecte ? C’est aussi cher ?

P.S.2 : sur le site, l’affiche qui incite l’enfant à finir son assiette pour ne pas gaspiller me fait froid dans le dos… Je suis CONTRE demander à un enfant de finir ce qu’il ne veut pas manger, c’est lui apprendre à ne pas respecter ce que lui indique son corps, et c’est GRAVE. Je suis pour, en revanche, et je l’ai toujours fait pour mes enfants, leur servir des portions appropriées selon leur âge et leur goût (ex: une seule, petite, cuillère d’un plat nouveau ou d’un plat dont on sait que l’enfant ne l’aime pas), et surtout apprendre à l’enfant que ne pas manger parce qu’on n’a plus faim, c’est très très bien. Ce qui implique aussi de discuter avec l’enfant qui n’aura pas voulu manger son gratin puis réclame du dessert, et lui faire remarquer que la faim n’a pas pu réapparaître comme ça, par magie, et que désir n’est pas appétit…

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18 commentaires

  1. Je souhaite réagir au P.S.2 : je suis également farouchement contre demander à un enfant de finir son assiette! C’est une aberration de manger lorsqu’on a plus faim! ou lorsqu’on a du dégout pour un aliment! Et oui! il est essentiel de respecter ce que nous dit notre corps à ce moment là! Il est de notre devoir de l’enseigner à nos enfants.
    Mais 2 enfants ont un solide appétit et, de mémoire, je n’ai jamais eu de problème à les faire manger. La règle concernant les repas pris à la maison est très simple : on “fini son assiette” pour passer à suite (avoir un dessert), mais on choisi la quantité! Et je les laisse décider de la quantité d’un plat qu’ils n’aiment pas (cela peut ne représenter qu’une cuillère, oui, même petite). En revanche, lorsqu’ils ne veulent pas finir leur assiette, c’est possible! Et le repas s’arrête alors!
    C’est un moment agréable le repas! Nous sommes réuni, nous partageons, nous débatons aussi, des fois, et nous mangeons! Il faut que le plaisir soit aussi dans l’assiette!
    Cependant, je suis d’accord et je me sens concernée par le gaspillage alimentaire. Nous avons des progrès à faire!

  2. Merci Chrystèle pour ce renfort ! Surtout que ce n’est pas forcément simple de garder le plaisir à table avec plusieurs enfants !

  3. Pas d’accord sur l’appétit qui réapparaît comme par magie au dessert. Si vous prôner l’écoute du corps comme guide, écouter encore! On peut avoir faim d’un aliment et pas/plus d’un autre. Je peux avoir faim d’un fruit ou de carottes râpées mais plus de la tartiflette qui reste dans mon assiette. Ça ne vous ai jamais arrivé? Le désir n’est pas appétit, mais le plaisir de manger ce qu’on aime et ce dont le corps a besoin est le premier guide. Il ne s’agit pas que de faire cesser la faim qui vous tord l’estomac en absorbant un volume donné d’aliments.

    1. A vous lire, j’ai envie de vous répondre que vous avez tout à fait raison. Mais en même temps, dans ma réalité familiale, le désir qui n’est pas appétit de quelque chose de sucré et qui vient de façon répétée après le refus d’une assiette équilibrée salée ne rencontre pas beaucoup de compassion de ma part… La seule chose que je peux faire, compte tenu de qui je suis et de ce en quoi je crois (notamment le fait que nous avons besoin de légumes, pas de gâteau, par exemple), est de laisser l’enfant limiter sa portion de salé pour limiter son déplaisir (sachant que mes filles mangent très bien de tout, donc je n’ai ce souci qu’assez peu souvent) et pour le laisser manger un dessert ensuite s’il veut.
      Pour un adulte, le plaisir de manger et les besoins du corps sont de véritables guides, mais pour le jeune enfant? Je n’y crois pas. Pour preuve, le menu imaginaire que ma fille de 13 ans a écrit l’autre soir sur le tableau de la cuisine : beignet + nems + pizza ! Et je connais trop d’enfants qui ne mangent que des pâtes, des frites, du sucre, du sucre, du sucre : je ne crois pas une seule seconde que c’est parce que leur corps en a besoin, ou alors comme un drogué a besoin de sa drogue…

  4. Je me souviens encore de ma nièce, éberluée devant ma réaction ” bon, d’accord” quand elle m’a dit “j’en veux plus…”. J’ai aussi appris comment elle mangeait différemment selon avec qui elle partageait son repas. Ne jamais forcé un enfant à manger – ni un adulte d’ailleurs…je ‘imagine mal mon mari, me forçant à manger TOUT ce qu’il a préparé!! Évidemment l’éducation à la nourriture c’est un ensemble de choses complexes comme apprendre ses limites, connaitre certains principes d’équilibre alimentaire, prendre conscience de l’environnement, entre autres. Et surtout on apprends tout au long de sa vie, nous sommes pétris par le changement et les évolutions. Donc humilité, compréhension c’est déjà énorme.

  5. Un petit mot sur le gaspillage alimentaire… Chez nous, on essaie de faire notre maximum pour ne pas jeter, et quand on cuisine, on fait en sorte d’en avoir pour deux repas, ça permet un gain de temps pour le deuxième repas quand il ne faut plus que réchauffer, et on ne jette généralement rien. Comme on met tout dans des boites au frigo, quand il commence à être très chargé en boites, c’est qu’il est temps de finir tous les restes !
    On ne s’affole pas trop non plus quand quelque chose est là depuis une semaine… et franchement, on n’a jamais été malade !
    Je me rends compte aussi, que j’ai tendance à retourner faire les courses un peu trop tôt par rapport à ce qu’il reste à cuisiner dans le frigo (chez nous quasiment tout est frais, à part la viande que nous congélons). Et finalement, avec tout ce qu’on peut avoir dans le placard, on arrive à tenir quelques jours de plus, et on vide ‘mieux’ le frigo ! Par exemple, on peut gagner un jour ou deux et vraiment finir tous les fruits frais, si on complète les autres repas avec de la compote en conserve (maison ! 🙂 ) et/ou des fruits au sirop…
    Quant à jeter des produits achetés, ça nous arrive rarement… finalement les intolérances alimentaires, ça a du bon ! on n’achète plus de yaourts ni crèmes desserts depuis bien longtemps. Avant d’en arrêter la consommation, on les faisait maison depuis quelques années, et le volume des poubelles avait été TRES largement diminué…
    Et pour le reste, on achète beaucoup de choses en vrac, ça réduit les déchets, et ce sont des produits sec qui se conservent longtemps…
    Le pain, on le fait maison pour ceux qui ont le droit d’en manger, et s’il en reste… les quignons non consommés sont gardés pour l’élevage de lapins du grand père…
    Les déchets végétaux vont au compost…
    Ce que je crois aussi… c’est que si on achète QUE des choses qui nous font envie, et qui nous donnent une idée de plat, c’est là qu’on est sûr de moins gaspiller ! et avec tout ce qu’on trouve comme recettes sur le net aujourd’hui, on a quand même moyen de trouver beaucoup de choses sympas !
    Concernant le fait de forcer un enfant à finir son assiette, je suis d’accord qu’il ne faut pas le faire… Mais mon petit mousse ces temps-ci a tendance à rejeter tous les féculents qui ne sont pas des pommes de terre ou des pâtes, et tous les légumes qui lui sont proposés… pour réclamer ensuite 2 ou 3 bouts de fromage avec du pain et ensuite le dessert… là, je le force un peu quand même… pas à tout finir, mais à en manger plusieurs bouchées avant d’avoir le droit à la suite… Et franchement, mes enfants ont un bon coup de fourchette et apprécient la nourriture en tout genre chez tout le monde !

    1. J’ai oublié de préciser… concernant les poubelles, nous avons le plus petit conteneur possible et nous le sortons pour le camion toutes les 3 semaines… alors que nos voisins ont un conteneur de volume au moins double qui vomit de déchets toutes les semaines… alors que le tri sélectif est normalement opérationnel… les poubelles de déchets à recycler seront collectées comme les ordures ménagères à partir de la semaine prochaine… est-ce que ça va changer les habitudes des gens ? on verra…

    2. Merci pour ce grand commentaire très intéressant.
      Je fais comme toi par moments avec ma plus jeune fille, pour son assiette, mais comme tu le dis, pas à tout finir. C’est ce “finis ton assiette POUR ne pas gaspiller” qui me gêne, comme si l’enjeu n° 1 était de ne pas gâcher la nourriture, et pas manger pour soi. Je ne suis pas du tout une ultra permissive à table pour autant… 😉

  6. Merci de l’info! Je viens juste de publier une recette de gâteau de pain à faire avec le pain rassis… un petit geste anti-gaspi 😉

  7. Depuis quelques temps que j’en entends parler, cette campagne me laisse dubitative. A la fois, oui, je suis totalement atterrée par la façon dont certaines personnes peuvent conserver/jeter les aliments, et un peu d’éducation ne ferait certainement pas de mal. J’ai déjà du m’opposer à ma belle-mère qui voulait me jeter un paquet de lentilles (sèches donc) parce qu’elles étaient périmées (!!!) elle a fini par céder et me laisser le conserver mais a refusé d’en manger lorsqu’elles ont été cuisinées. Ayant appris petite à tout recycler (même mettre des épluchures dans le compost aurait fait hurler ma grand-mère, cela servait à nourrir les poules et les lapins) j’ai parfois l’impression de vivre sur une autre planète.
    Par contre, pour avoir bénéficié pendant un temps des paniers de la banque alimentaire et donc reçu ce que certains supermarchés auraient du jeter (et peu d’entre eux participent, la plupart des grandes/moyennes surfaces envoient tout à la benne), j’aurai tendance à penser que le plus gros gâchis vient du système de production/distribution. C’est absolument effarant la quantité de fruits et légumes produits hors saison et non achetés (par exemple, nous recevions des laitues et des tomates tout l’hiver, absolument plus en plein été). Il y a une énorme quantité de laitages produits en pure perte (et sans compter le lait racheter par la CE dans le cadre de la PAC et qui est transformé en fromage fond pour pouvoir se conserver plus longtemps), …
    Bref, je ne sais pas si je suis très claire mais j’ai l’impression qu’on se concentre sur des initiatives culpabilisant le consommateur alors que ses comportements n’ont qu’un effet très mineur au final sur l’étendue du gâchis.

    1. C’est sûr que le gaspillage ne va pas cesser tout net juste parce que nous contrôlons nos déchets, mais tout de même, je ne suis pas si sûre que l’effet soit mineur…
      Quant à un besoin d’éducation, 100% d’accord, et j’ai envie de voir cette campagne dans ce sens-là, plutôt qu’une culpabilisation, non ?

  8. Bonjour, je me permets d’intervenir pour apporter un temoignage d’un autre pays. J’habite en Angleterre et ici, c’est un tiers des produits consommables qui est jete, je ne sais pas combien ca fait de kilos par habitant mais c’est enorme. Des campagnes ont ete lancees comme celle citee ici et il semble quand meme, pour repondre a Titi, que les dechets domestiques representent environ 50 % de l’ensemble des dechets, donc si nos comportements changent, ca fait une grande difference. Le ramassage du recyclage se fait deja depuis longemps mais depuis quelques semaines, on ramasse aussi tous les dechets organiques (meme cuits, viandes etc) qui sont ensuite utilises pour produire du gaz de chauffage. Une bonne initiative. Meme si dans notre famille on ne jette a peu pres rien, les dechets organiques representent une bonne proportion des poubelles et polluent beaucoup. Je crois que pas mal de gens participent et tant mieux (meme si pour beaucoup, c’est sale donc ennuyant et ca prend du temps !!!).
    En tout cas merci pour ce blog que je lis regulierement meme si je n’interviens jamais (il y a quelques annees pour des histoires de pain !). Et desolee pour les accents.

    1. Merci Sabine pour ce témoignage (et pour votre fidélité !) . Je crois aussi que même si nous ne pouvons pas tout, nous autres particuliers, nous pouvons tout de même beaucoup, à notre échelle.

    1. euh… drôle de demande, pas vraiment respectueuse de ce que je considère comme règle de base de politesse…

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