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{Blog que j’♥} Cuisine en Bandoulière, des recettes d’ailleurs adaptées ici, de Mathilda

J’ai aimé le blog Cuisine en Bandoulière dès que je l’ai découvert. Et ça continue.
J’en aime l’humour (ce tout récent dessin pour la fête des courges m’a fait éclater de rire !), j’en aime les recettes, (très bien rangées, souvent inspirées par la cuisine japonaise, souvent ingénieuse comme cette mayo végétale), j’en aime le ton atypique, le tutoiement, la sincérité, la fraîcheur.
Cuisine en bandoulière
Pour accéder à Cuisine en Bandoulière, cliquer sur l’image
Et puis Mathilda est une artiste. Son blog ne fait pas que stimuler mes papilles et me donner faim : il me plaît aussi visuellement, et de façon originale. Mathilda y offre des petits cadeaux à imprimer, (dont un calendrier de saison, toujours utile), des dessins à croquer charmants, des dessins qui font mouche, et, cerise sur le gâteau, des recettes illustrées ou des images animées.
Bref, Cuisine en Bandoulière est un chouette espace personnel.
Boulettes de porc et choux de Bruxelles
Pour accéder à la recette, cliquer sur l’image ©Cuisine en Bandoulière
Pour en savoir un peu plus, je suis allée poser quelques questions à Mathilda…

Flo : D’où te viennent ta passion et ton talent pour le dessin ? Ne fais-tu que du dessin culinaire, ou crées-tu tous azimuts ?

Mathilda : J’ai toujours gribouillé en marge des cahiers de classe. Mais ce qui m’a vraiment donné envie de dessiner et d’abord de peindre, c’est la nature morte. Ce genre me plaît particulièrement car il prend pour objet le quotidien, et en révèle toute la beauté. Ce sont les mêmes aspects qui me plaisent dans la cuisine. C’est simple, beau et bon. Du coup, je me suis mise à dessiner de jolies recettes en pas à pas, à juxtaposer dessins et photos. Mais sinon, je continue de peindre, plein de trucs. Notamment des « portraits de pomme » où je personnalise une pomme en fonction des goûts et de la personnalité de la personne. Je les peins sur des beaux carrés de bois brut très épais. Au final, ça donne des objets précieux et insolites, et quand on a une pomme pour chaque membre de la famille, ça devient vraiment amusant de deviner qui est qui. Enfin bref…

Fudge, recette illustrée

Pour accéder à la recette, cliquer sur l’image ©Cuisine en Bandoulière

F : Tu as passé un temps au Japon : voudrais-tu bien nous raconter pourquoi, et ce que tu en retiens de plus singulier ?

M : D’avril 2011 à mars 2012, j’ai effectivement vécu au Japon, pour accompagner mon mari en détachement. A l’origine, nous devions partir pile au moment où est survenu le tremblement de terre. Nous avons cru un moment ne pas pouvoir y aller, il y avait une telle incertitude autour de Fukushima. Finalement nous avons pris la décision de venir quand même. Et moi, j’ai saisi l’occasion pour apprendre tout ce que je pouvais de la cuisine japonaise. Je trouve qu’il n’y a pas mieux pour apprendre la culture d’un pays, et à plus forte raison encore au Japon, où les traditions culinaires sont légions.

Club Sandwich au potimarron, nori, thon et umeboshi

Pour accéder à la recette, cliquer sur l’image ©Cuisine en Bandoulière

F : Tu écris sur Cuisine en Bandoulière en tutoyant le lecteur, sur un ton direct et dynamique, très sympa, moins guindé que pas mal d’autres blogs ! Comment en es-tu arrivée à créer ce blog ?

M : C’est pour partager ma découverte du Japon que j’ai d’abord créé mon blog. Aujourd’hui, c’est un peu comme mon laboratoire d’idées créatives. Or un billet de blog, à l’inverse d’un article de journal qui s’adresse à la masse avec le prima plus ou moins réussi d’objectivité, est le dialogue de deux subjectivités pleinement assumées, un tête à tête entre blogueur et lecteur. J’ai donc trouvé que le tutoiement, comme le pratiquaient déjà certains blogs tel « J’veux être bonne », était le plus adapté.

Beau dessin d'un bol de sobas, pâtes japonaises

Pour accéder à l’article, cliquer sur l’image ©Cuisine en Bandoulière

F : Je vois que tu pioches dans tout plein de cuisines, végétarienne, de la mer, viande, avec toujours, me semble-t-il, plein de légumes ou de fruits, plein de fraîcheur, le goût de la légèreté et tout plein de parfums. D’où te vien(nen)t ton/tes inspiration(s) en cuisine ?

M : C’est vrai que je pars un peu dans tous les sens... Mis à part le goût du Japon, je suis très attirée par la cuisine végétarienne, en pleine effervescence, pleine d’inventions et de découvertes.  C’est une cuisine d’explorateurs où tu peux t’amuser à jouer les aventuriers de la spatule, en toute sécurité – ou presque. J’adore aussi partir à la recherche de la parfaite recette, celle qui est truffée de trucs et astuces qui font la différence et propulsent ta tablée dans les étoiles. Dans le genre, j’ai récemment fait la découverte de la gremolata, chez Edda d’Un déjeuner au Soleil, cette sauce à base d’ail, anchois et de zestes que tu rajoutes à la toute fin à ton ossobuco. Après y avoir goûté, tu te dis que c’est bon tu peux mourir.

Ossibucco

Pour accéder à la recette, cliquer sur l’image ©Cuisine en Bandoulière

F : Bon, on va attendre un peu avant de mourir quand même, hein ?! Mais tu me mets l’eau à la bouche ! Dis-moi, as-tu un petit carnet à portée de mains pour tout noter, tout dessiner ? Et le fait que ton blog existe a-t-il changé ta façon de cuisiner, de manger ?

M : Des carnets, j’en ai qui traînent partout ! Ils changent souvent, et sont repeints de tâches aux teintes variées et d’affreux gribouillis. Un ne quitte jamais ma cuisine, l’autre ne quitte jamais mon sac à main.

Avec l’arrivée du blog (note, j’en parle comme d’un bébé), je me suis mise à manger froid, à collectionner les assiettes à dessert, et aussi à parcourir des kilomètres à la recherche de l’ingrédient indispensable. J’ai aussi découvert que pour étaler une pâte à tarte sans envies suicidaires, il suffisait de la glisser entre deux feuilles de papier sulfurisé. Mis à part cela, ma façon de cuisiner n’a pas vraiment changé, et je renâcle toujours à m’acheter du matériel trop sophistiqué, car je veux que mes recettes restent réalisables. C’est dans la même logique que je m’amuse à franciser les recettes japonaises en utilisant des produits d’ici : c’est à la fois plus pratique, plus économique, et aussi plus écolo !

Merci Mathilda ! Longue vie à Cuisine en Bandoulière !

P.S. : Mathilda nous dit tout sur les bento ici, et illustre avec un bento de début d’automne, on ne peut plus d’actualité…

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6 commentaires

  1. Merci Flo de nous faire connaître Mathilda et sa Cuisine en bandoulière. J’adore ! BIen vu les Bento à la française. Je m’étais toujours demandée comment on faisait rentrer son repas dans de si petites boîtes. Là, j’ai tout compris 😉 Je mets Mathilda à côté de Makanaï sur ma barre de visites à faire el plus souvent possible.

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