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Nos souffrances n’ont pas à demeurer une partie de nous

Il est aisé de se créer une identité à partir de sa souffrance, d’y trouver justification, frein, limite, contrainte.

Eckhart TOLLE, dans Le pouvoir du moment présent – Guide d’éveil spirituel, écrit des mots très justes à ce sujet :

“La première chose à ne pas oublier est la suivante : tant et aussi longtemps que vous créerez une identité quelconque à partir de la souffrance, il vous sera impossible de vous en libérer. Tant et aussi longtemps que le sens de votre identité sera investi dans la souffrance émotionnelle, vous saboterez inconsciemment toute tentative faite dans le sens de guérir cette souffrance ou y résisterez d’une manière quelconque. Pourquoi ? Tout simplement parce que vous voulez rester intact et que la souffrance est fondamentalement devenue une partie de vous. Il s’agit là d’un processus inconscient, et la seule façon de le dépasser est de le rendre conscient.

Réaliser soudainement que vous êtes ou avez été attaché à votre souffrance peut être la cause d’un grand choc. Mais dès l’instant où cette prise de conscience a lieu, l’attachement est rompu. Un peu comme une entité, le corps de souffrance est un champ énergétique qui se loge temporairement à l’intérieur de vous. C’est de l’énergie vitale qui est prise au piège et ne circule plus. Bien entendu, le corps de souffrance existe en raison de certaines choses qui se sont produites dans le passé. C’est le passé qui vit en vous, et si vous vous identifiez au corps de souffrance, vous vous identifiez par la même occasion au passé. L’identité de victime est fondée sur la croyance que le passé est plus puissant que le présent, ce qui est contraire à la vérité. Que les autres et ce qu’ils vous ont fait sont responsables de ce que vous êtes maintenant, de votre souffrance émotionnelle ou de votre incapacité à être vraiment vous-même. La vérité, c’est que le seul pouvoir qui est existe est celui propre à l’instant présent : c’est le pouvoir de votre présence à ce qui est. Une fois que vous savez cela, vous réalisez pleinement que vous-même et personne d’autre êtes maintenant responsable de votre vie intérieure et que le passé ne peut l’emporter sur le pouvoir de l’instant présent.”

Eckart TOLLE, Le pouvoir du moment présent, Ed. J’ai Lu, p. 185-186

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1 commentaire

  1. Ton analyse me semble résumer le processus psychanalytique qui serait dépassé par une vision responsable et inscrite dans le PRÉSENT de notre existence, non sur des fondements ressassés qui nous rassurent (le symptôme). Je me retrouve dans cette réflexion où le cheminement dans les écrits et les pratiques nous conduisent à actualiser les données : c’est à la fois un constat mais aussi une prise de conscience VERTIGINEUSE… il faut beaucoup de force et de courage pour affronter cette étape mais je pense aussi que c’est la voie vers un mieux être…. merci Florence de partager ces interrogations si profondes.

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