Viennoiseries

Les galettes (gaufres) de la grand-mère d’Isabelle

gaufres

Je suis toute contente de partager avec vous cette recette : elle est délicieuse (vraiment, vraiment délicieuse, ces gaufres étant atypiquement -pour nous- terriblement sucrées donc tout à fait inhabituelles, proches des gaufres toutes fines fourrées de miel -ou de noisette ou autre encore- qu’on trouve en magasin -ou aux Pays-Bas, je ferai le trajet jusqu’Amsterdam rien que pour l’une de ces gaufres-là!!)

Et puis cette recette a une histoire : elle m’a été envoyée par Isabelle H., qui boulange superbement (voir les photos de l’un de ses pains dans ce billet, par exemple) et dont les mails me touchent toujours beaucoup par leur gentillesse et leur sensibilité. La grand-mère d’Isabelle faisait ces gaufres, appelées galettes, quand Isabelle était petite, et c’était son grand-père qui les cuisait ensuite, plongeant sa cuillère dans l’eau froide avant de former à nouveau une quenelle de pâte à placer dans le gaufrier. Isabelle a l’habitude de les conserver quelques jours dans une boîte en métal. Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester: ici, elles sont parties en deux jours. Emmanuelle avait invité une petite amie le jour où je les ai faites et cette petite fille, toute menue, en a dévoré 8 ou 10!

Trempées dans le café, le thé ou le chocolat du matin (oui, je sais, ça ne se fait pas, mais c’est trop bon pour les bonnes manières soient respectées!), elles sont… parfaites, et se suffisent complètement à elles-mêmes (quand vous aurez lu la liste des ingrédients, vous comprendrez que c’est d’ailleurs préférable…!).

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Voici la recette de la grand-mère d’Isabelle telle qu’elle me l’a envoyée:

” pour 1 kg de T45, il faut 1 bol de lait tiède (à peu près 35 cl, ma grand-mère ne pesait rien), 1 livre de beurre demi-sel, 600 g de sucre fin, 300 g de cassonade (ici, on prend du sucre roux Graeffe, marque belge, le sucre sent un peu le rhum et très moelleux, pas du tout cristallisé  et j’en trouve à Auchan et Carrefour, alors peut-être qu’en région parisienne…),2 sachets de sucre vanillé et 8 oeufs.
La recette est simple, il faut tout mélanger, mis à part les blancs que l’on bat en neige auparavant, je ne sais d’ailleurs pas si c’est vraiment utile, l’appareil étant assez compact et ne ressemblant en rien à celui d’un soufflé! Ensuite, il faut déposer des petites quenelles de pâte dans le gaufrier légèrement graissé les premières fois, même s’il dispose d’un revêtement anti-adhésif, et laisser cuire jusqu’à ce qu’elles soient blond-roux (leur couleur évoque pour moi celle de certains bâtiments flamands). Mon grand-père, quand il les faisait cuire, passait la cuillère dans l’eau froide entre chaque tour avant de reprendre de la pâte. Il faut faire attention en les sortant du gaufrier, elles sont fragiles, mais durcissent ensuite en refroidissant sur une grille (c’est juste à ce moment-là qu’elles sont les meilleures). Pour ma part, je les conserve dans une boîte en fer, mes grands- parents les laissait à la cave, il me semble en le couvrant légèrement) “.

Je n’ai fait que la 1/2 de la recette (et cela fait déjà beaucoup beaucoup de gaufres) et j’ai changé:

  • la farine blanche par de la farine 5 céréales et 3 graines
  • le sucre fin : j’ai mis du blond de canne, fin, vanillé (car je range le mien dans une boîte avec une gousse de vanille dedans. Je n’ai donc pas ajouté les sachets de sucre vanillé de la recette)
  • la cassonade : j’ai mis de la vergoise (pas bio et colorée au caramel, pouah, mais ce que c’est bon ce sucre dans la pâtisserie, ça donne un moelleux extra. Si j’en avais eu sous la main, j’aurai mis du sucre muscovado)
  • j’ai mis 6 oeufs au lieu de 4 car les miens étaient riquiquis
  • j’ai remplacé le lait par du lait de riz (on limite les graisses animales, mois digestes que les végétales)
  • mis 50% de beurre doux (+ un peu de sel) et 50% d’huile d’olive (je supporte mal la cuisine au beurre, non pas par principe mais je ne la digère pas bien et le beurre en quantité importante provoque chez moi des migraines, donc j’évite. Et puis comme indiqué ci-dessus, de toute façon, je limite les graisses animales).

Isabelle, une fois encore, MERCI! (et je veux bien d’autres recettes, notamment celle de la soupe à l’oseille de votre grand-mère :-)!)

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5 commentaires

  1. Je voulais juste donner une petite précision sur la vergeoise, il est possible d’en trouver de l’authentique, pas celle avec colorant, car la vergeoise est normalement issue de la cristallisation de sucre candi. J’en ai trouvé dans un hyper et seulement là, Sous la marque saint-louis.
    En tout cas, cette belle photo donne vraiment envie de s’y mettre. Et comme il me reste encore de la vergeoise, je pense que cela ne saurait tarder.

    1. Merci Odelia, je regarderai à l’occasion dans un hyper parce que c’est super comme sucre, moelleux, très différent d’un sucre fin.

  2. J’adore l’histoire, la présentation et la photo de ces gaufres. je n’ai qu’une envie c’est de croquer dedans!!! Tu as toujours une façon élégante de présenter les choses 🙂

  3. Je me promenais, au lieu de travailler ( honte!) mais quelle rencontre. J’ai bien envie une après-midi de m’installer confortablement dans le jardin avec le gaufrier et faire une belle surprise aux enfants. Mais quel type de plaques mettre? Celles à gaufres épaisses ou les fines? À lire le billet il me semble comprendre les fines mais en voyant la photo j’ai un doute.

    Je suis arrivée sur ce billet en lisant celui sur les cakes au levain. Le pain et moi ça ne va pas en ce moment. Mon levain est en sommeil. Il faut que je le réanime et m’en serve pour autre chose que le pain. Il faut savoir être raisonnable et reconnaître que décidément je n’y arrive pas.Pourquoi pas les cakes? Même si j’ai eu des ratés précédemment j’espère avoir plus de succès de ce côté.

    À bientôt.

    1. Pas de honte à se promener AUSSI! 😉
      La plaque utilisée pour ces gaufres est la fine, en effet. Pour celles de la photo, c’est une fine avec 6 formes de coeur.
      Bonne gourmandise!
      (et tentez le cake avec le levain, cela lui donnera peut-être envie de redémarrer avec brio, à ce levain!).

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