15 minutes pour moi

Une douce avalanche

C’est un peu comme si j’étais dans une avalanche.

Une douce avalanche, juste là au moment où j’écris.

Mais une avalanche : je me sens emportée, doucement, presque délicatement, voire tendrement, par des éléments indépendants de moi, chacun relativement petit, mais qui ensemble ont une puissance à laquelle je ne peux pas résister, du tout.

D’ailleurs, je ne sais pas si je ne peux pas, ou si je ne veux pas, résister. Les deux, peut-être.

Je me sens plutôt centrée, plutôt sereine.

Je n’ai pas peur, juste là, au moment où j’écris.

Mais le mouvement se poursuit en quelque sorte sans moi, et je ne peux que laisser “les choses” avoir lieu.

Je me demande si je ne devrais pas me débattre. Et si, à un moment où un autre, je n’avais plus d’air, enveloppée dans cette énorme somme d’éléments qui m’emportent ?

Mais non, il me semble plutôt que je dois “juste être”, calme, et je sens alors que cette avalanche est une profonde source de joie.

Depuis que ce matin cette image/sensation d’avalanche m’accompagne, et encore au moment où, il y 7 minutes, j’ai commencé à écrire ces lignes, et même encore il y a 1 minute, j’avais dans l’idée que deux issues étaient possibles :

soit l’avalanche m’étouffait sous elle

soit l’avalanche s’arrêtait (car, merci précieuse personne qui m’a rappelé ce matin que toutes les avalanches s’arrêtent à un moment donné !), et je me retrouvais sur l’immensité de neige, libre.

Mais là, en même temps que j’écris, me vient une autre image : et si cette avalanche n’en était pas une, et si cette somme d’éléments indépendants de moi, chacun relativement petit, mais qui ensemble ont une puissance à laquelle je ne peux pas résister, du tout, était en fait un cocon !

Et si, aujourd’hui, j’avais en fait l’intime conscience et sensation que où que je sois, quoi que je fasse, je ne suis jamais seule.

Que je suis en permanence entourée d’une merveilleuse compagnie vibrante, vibrionnante, joyeuse (oui ! joyeuse !), qui palpite et pulse, m’entoure et me protège !

Et si je n’étais pas emportée et dépassée par “les évènements”, mais entourée et portée et accompagnée par tant de vie, de joie, d’amour ?

Et si je me laissais aller à cette joie ?

Oh que de gros mots dans ce billet, n’est-ce pas ? Joie, vie, amour, protège, palpite, pulse, etc : tous ces gros mots de la présence à soi et de l’équilibre intime, que l’on n’est jamais supposés dire à haute voix, sauf si on est un peu stupide, un peu gnangnan, carrément risible ou ridicule.

Et pourtant, que c’est doux et bénéfique ! C’est délicieux.

A demain.

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3 commentaires

  1. Par la Grâce Et les Moyens Parfaits Il en Est Ainsi que vous l’avez demandé ….. et donc reçu !

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