“Partout, où que l’on naisse, l’enfant naît avec deux attentes viscérales : celle d’une mère qui l’aime de façon absolue, et celle d’un père qui lui assure la sécurité. C’est mal barré, donc, parce que tous les parents sont imparfaits et incapables d’offrir cela sans que l’enfant n’en ressente des manques.
Donc ces manques, l’enfant doit apprendre à les dépasser, se construire avec et en dépit d’eux.
D’abord, l’enfant est un être d’émotions.
(elle lève sa main gauche devant elle, à la verticale)
Puis l’enfant apprend à raisonner.
(elle lève sa main droite devant elle, à la verticale, et le bout de ses doigts droits arrive en bas des dernières phalanges de ses doigts gauches)
Vous voyez, Florence, je ne mets pas mes deux mains au même niveau.
Parce que l’enfant est d’abord émotions, il est d’abord dominé par elles, et il a tendance à le rester alors même qu’il devient rationnel.
(au fil de ses mots, elle referme le haut de ses doigts gauches sur le haut de ses doigts droits, formant comme un capuchon. La main droite se colle à la gauche et devient chapeautée par l’autre main).
Le travail d’autonomie que nous avons tous à faire, tous sans exception, consiste à libérer, doucement, notre raison de nos émotions.
(elle ouvre doucement les doigts gauches, libère la main droite, qui monte au même niveau que la gauche, parallèle à elle, séparée, autonome).
Pour ce faire, il nous faut faire la part des choses entre nos constructions mentales, liées à nos émotions, et nos réalités, que notre raison connaît bien”.
L’autonomie, cela se construit, bien sûr. Cela passe par une déconstruction, je crois que je ne le savais pas vraiment.
Je vous souhaite une belle journée.
Magnifique !
Bonjour Florence,
Quel plaisir de lire ce cheminement qui est le tien !
Que de changements depuis l’entorse soignée avec de l’argile verte 😉
De gros bisous de Véronique qui te lit toujours avec autant de plaisir…(depuis de nombreuses années). Belle continuation à Toi …Affection sincère :-*
Un très beau texte qui me parle ! Merci ! Belle semaine
Bonjour, et à nous de laisser nos enfants faire leur cheminement même si on voudrait continuer à les aider. Rien n’est jamais simple.
Une maman de jeunes gens de 18 et 17 ans.
Moi je crois qu’on est toujours un peu un enfant même si notre raison a compris plein de choses… il faut faire avec.
Je suis bien d’accord, NathalieD. Tout est question de proportion, non ?