Quand mes sœurs et moi étions enfants, Maman nous faisait de temps à autres des œufs au plat avec des tranches de bacon bien croustillantes (ce genre-là) et des bananes poêlées.
Souvenir, souvenirs
Je ne me souviens plus de la composition exacte de ce dîner, que peut-être nous mangions plutôt au déjeuner d’ailleurs ?
Papa en mangeait-il aussi ou était-ce surtout quand il était absent que nous en mangions (à l’instar des petits pains au lait et aux raisins, ou encore des croques-monsieur hawaïen avec une seule tranche de pain et une rondelle d’ananas en conserve posée sur le jambon avant d’être recouverte de fromage râpée – oh ce petit puits de fromage salé grillé au jus d’ananas qui se formait au centre de la rondelle de fruit, à manger en tout dernier !) ?
Les bananes étaient épluchées, c’est sûr, mais ensuite coupées en deux dans la longueur (comme quand Maman les poêlaient avec du jus d’orange) ou en lamelles ?
Deux tranches de bacon par personne ?
Toasts de pain grillé avec ou pas ?
Est-ce que je mangeais vraiment des œufs au plat, moi qui ai l’impression, le souvenir, de n’avoir aimé que les œufs à la coque ou les œufs brouillés jusqu’à tard ?
Oh mais non, j’aimais aussi l’omelette… aux bananes et au sucre !
(Je ne sais plus quelle amie m’avait fait découvrir ça : mettre un peu de beurre dans une poêle, ajouter des lamelles fines de bananes, fouetter 2 œufs, les sucrer, verser sur les bananes une fois celles-ci fondues, laisser cuire, ne pas hésiter à saupoudrer de sucre avant de manger très chaud ! Vous avez aussi fait ça ?)
Une transmission pleine d’affection
Aujourd’hui, mes filles aiment tout particulièrement que mes parents leur préparent bacon, œufs au plat et bananes quand elles dorment chez eux.
La transmission est faite, elles savent et sentent bien que ces aliments que mes parents prévoient et préparent pour elles à leur réveil est une façon importante de leur manifester qu’elles sont très aimées.
Pour ma part, je ne le fais pas pour mes enfants, et pour moi non plus. Je n’aime plus associer les trois éléments. Et puis je ne trouve plus de bacon que j’ai envie de manger, qui ne soit pas un produit sucré, salé, artificiel, issu d’animaux élevés dans des conditions qui me conviennent.
Mais j’aime énormément associer œufs au plat et bananes poêlées, et je sais que ce goût me vient de l’enfance et chante à mon corps autant qu’à mon cœur que j’ai été très aimée et suis encore très aimée de mes chers parents. Et c’est plus que précieux.
D’où ce plat unique que je me fais de temps à autre quand je suis seule.
- Matière grasse de votre choix (huile d'olive, ghee, beurre salé, huile de coco...)
- Banane
- Oeufs (cliquer ici pour les choisir en connaissance de cause)
- Cive ou ciboulette ciselée
- Sel, poivre
- Salade
- optionnel : vinaigrette
- Faites fondre un peu de matière grasse dans une poêle.
- Faites-y rissoler doucement la banane coupée en lamelles fines.
- Lorsque les lamelles de banane sont fondantes et un peu dorées, cassez deux oeufs dessus.
- Salez et poivrez à votre convenance. Personnellement, j'adore ajouter aussi plein de cive ou ciboulette hachée.
- Dès que les oeufs sont cuits comme vous les aimez (pour moi, c'est le blanc pris mais pas grillé par dessous et les jaunes les moins cuits possible), versez-les sur une assiette de salade.
- Assaisonnez de vinaigrette si vous voulez, accompagnez de graines de tournesol et/ou courge si vous voulez.
Et vous ? Avez-vous un plat d’enfance qui tient une place particulière dans votre vie d’adulte ?
ouiiiii, l’omelette à la banane, j’en faisais aussi. Dans un bol j’ écrasais la banane et j’ y ajoutais un oeuf tout en battant le tout et hop, dans un poêle bien chaude.
Sans rajout de sucre puisque la banane était très mûre donc très sucrée 😉
Souvenirs, souvenirs,……
Bonne semaine à toi!
ps: pas de jardin ici, mais je profite un peu du tien via tes superbes photos
Merci pour ce partage Anne-Catherine ! Le sucre en rab n’était en effet certainement pas indispensable ;()
Comme j’aime l’évocation de ces souvenirs d’enfance via les papilles… cela parle à mon corps tout entier et nourrit mon âme.
Je peux témoigner d’avoir mangé l’un de ces fameux croque-monsieurs hawaïens, un midi où j’étais restée déjeuner chez vous, sur un bout de table de cuisine et je m’en souviens encore comme de quelque chose qu’on ne faisait pas à la maison – pas la même culture culinaire et pourtant mon père est un bon connaisseur en la matière !!! j’en ai parlé récemment à ma fille qui adore l’ananas, comme quoi la transmission inter générationnelle se nourrit aussi de relations inter familiales !!! Merci pour les magnifiques photos de ton jardin, ici au Québec, la nature tarde à adopter ses couleurs de printemps mais bientôt je serai en Provence….
Merci Valérie pour ce partage, il me touche beaucoup.